Parmi les stands les plus visités du 17ᵉ Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA), celui du Japon a su capter toute l’attention. Entre concours, ateliers de dessin et échanges culturels, le pavillon nippon a offert un espace d’inspiration et de partage pour les passionnés du neuvième art.

Sous la houlette de l’ambassade du Japon en Algérie, plusieurs activités ont été organisées pour initier le public, notamment les jeunes, à l’univers du manga. Le représentant de l’ambassade du Japon, Kazuki Matsubayashi, s’est félicité de l’enthousiasme croissant des Algériens pour la culture japonaise : « Cette année, de nombreux jeunes talentueux ont participé à la compétition de manga. Ils comprennent bien la culture japonaise et la traduisent à leur manière, avec créativité et sensibilité », a-t-il déclaré.

Pour lui, ces échanges sont essentiels car « notre objectif est de renforcer la connexion entre la culture japonaise et algérienne. Le manga est un formidable pont entre nos deux peuples ». Le concours de dessin manga, organisé en marge du festival, a attiré plusieurs dizaines de candidats algériens. Le premier prix est un voyage au Japon, une opportunité unique pour découvrir les studios et écoles spécialisées de Tokyo.

Le même interlocuteur a souligné la qualité des œuvres présentées, selon « Les participants ont fait preuve d’une grande maîtrise du style manga, tout en y intégrant des éléments de la culture algérienne ». Tout au long du festival, des ateliers de dessin, de narration graphique et d’initiation au manga ont été animés par des artistes japonais et algériens. Le but de cette initiative est d’encourager les jeunes à développer leur propre univers créatif.

Le stand japonais a également exposé une quinzaine de mangas réalisés par des jeunes algériens inspirés du Japon. « Faute d’espace, nous espérons publier davantage d’œuvres, des participants au concours, l’année prochaine », a précisé Matsubayashi, évoquant aussi une possible amélioration du système de sélection et d’exposition.

Or la bande dessinée, la participation du Japon au FIBDA reflète une volonté d’approfondir les échanges culturels. Entre modernité graphique et respect des traditions narratives, le manga est devenu un langage universel qui parle aussi aux jeunes créateurs algériens.